Archéologie
Stèle de l'enclos paroissial de l'église Saint Tudy
"La stèle de l'âge du fer date de l'époque de la Tène. Elle est parfois dite gauloise
(de -700 ans avant J.C. au début de l'ère chrétienne). C'est une grande stèle à cannelures
longitudinales et remarquablement taillée." [b_hlpl01] Elle est surmontée d'une croix.
La stèle se situe actuellement [2005] derrière l'abside de l'église Saint Tudy.
Elle vient d'être remise à son emplacement initial alors qu'elle avait été déplacée
depuis de nombreuses années devant la façade de l'église.
Stèle de Keraugant
Il s'agit d'une hypothèse (à valider) de reconstruction de la stèle brisée de Keraugant (Kerogan, Kerovan) près de Coz Castel.
Après vérification, il n'y aurait en fait qu'une seule stèle, d'environ 4 mètres de hauteur,
à Keraugant dont le lieu d'origine était à environ 100 m de la ferme de Keraugant en allant vers Pontual.
Les 4 morceaux du bas de la stèle sont brisés en 2 x 2 morceaux symétriques.
Concernant la toponymie, Keraugant ou Kerogan est décomposé en ker et ogan (fée en breton).
Le nom de maison des korrigans et des fées est très répandu en Bretagne pour désigner
un monument ancien (dolmen, menhir, stèle).
Stèle de Kerizec
Une autre stèle était incrustée dans le mur d'une ferme à Kerizec (Kerizic).
Elle est maintenant dégagée.
Après vérification, il n'y a pas de signe gravé sur la stèle.
Le lieu d'origine de la stèle serait en fait Kercorentin.
Il est possible que cette stèle est aussi servie de borne.
Stèle de Kerandouin
Une stèle ou borne octogonale existe dans un champs à Kerandouin, près de Ribotou, à Larvor en Loctudy.
Stèle de Keramburg
Une stèle existerait à Keramburg.
Dolmen de la plage d'Ezer
Un dolmen existe sur la plage d'Ezer. Il fut découvert en 1950 par P.R. Giot. [b_giot01]
Menhir de Penglaouic
Le menhir de Penglaouic, situé entre Pont l'Abbé et Loctudy, sur les bords de
la rivière de Pont l'Abbé est un menhir "mouillé", imergé à marée haute lors
de la remontée de la mer dans le ria, sur terrain boueux à marée basse.
Cependant, lors de sa mise en place ancestrale, du fait de l'ancien niveau de la mer
(-20 mètres par rapport à la date actuelle), il n'était pas imergé, ni par la mer ni par
la rivière. Il est situé près d'une source.
Base de chapiteau de l'église Saint Tudy
Sur l'un des chapiteaux de l'église Saint Tudy, on observe deux curieux personnages.
Pierre gravée de Kermaria
En Septembre 1898 (à Kernuz), P. du Chatellier [b_chat01] rend compte de la
découverte de la "pierre gravée de Kermaria", près de Pont l'Abbé, sans en préciser cependant
explicitement la datation.
"Le 30 avril 1895, en défrichant un terrain, jusque-là resté inculte, on
découvrit, à l'Ouest des édifices de Kermaria, sur le sommet du coteau dominant,
au Nord-Ouest, l'estuaire qui forme aujourd'hui le port de Pont-l'Abbé, une borne
en forme de pyramide, à base et à sommet arrondis, dont les quatre faces portent
des sculptures. (...) L'ensemble de ce petit monument a 83 centimètrees de
hauteur totale et 0 m. 70 de largeur de base, la partie sculptée ayant 0 m. 50 de
haut. Les sculptures forment, sur chaque face, un tableau limité, en haut et en
bas, par une bande sculptée qui entoure le monument sans solution de continuité.
Selon M. Hewitt [b_chat01][b_hewi01], "cette pierre est une reproduction d'un
ancien autel phallique des Indes qu'on adore encore aujourd'hui sous le nom de
Linga."
Face I. [sû-astika femelle] - "Des cartouches qui décorent ses quatres faces,
celui de la face I nous montre un ornement bien connu, le sû-astika [n_chat01].
(...) "C'est la première fois que le sû-astika, dont on suit la trainée de
l'Inde jusqu'en Gaule par la valléé du Danube, se trouve sur un monument jusqu'au
fond de la Gaule armoricaine." (...) Le sû-astika, avec ses crochets tournés de
gauche à droite, porte dans la religion Hindoue le nom de sû-astika mâle et
lorsqu'il a ses crochets tournés de droite à gauche, comme sur la face I de notre
monument, le nom de sû-astika femelle.
Dans ce cas, quelques-uns l'appellent aussi sauvastika."
Face II. [astika à huit rayons] - "Les sculptures de cette face (...) sont la
représentation de l'Astika. Les lignes qui forment le carré indiquent les
quatres saisons de l'année solaire, et les huit rayons à l'intérieur marquent
les huits points de la boussole autour desquels le soleil parcourt annuellement
la voie indiquée par les étoiles, qu'il rencontre aux solstices et aux équinoxes."
Face III. - "Sur cette face sont représentés les quatres feuilles de l'arbre
sacré Palâska, né de la plume de l'oiseau mère tombant sur la terre avec le sang
de la blessure faite par la flèche du dieu Krïshânu, le dieu de l'arc-en-ciel.
Ce dessin marque les solstices annuels du soleil."
Face IV. - "Le dessin de cette face n'est pas aussi clair que les autres ; mais
il représente, certainement, la croix de Saint-Georges, le dieu de la charrue,
le dieu laboureur de la terre, et le dieu de l'année des équinoxes. Je [Hewitt]
crois que le pilier de la croix donne la tige de l'arbre mère de la vie. Sur le
côté droit on voit une branche de cet arbre avec ses fruits ronds."
Le "sommet du monument est entouré d'un dessin continue, sorte de grecque dans
laquelle on retrouve sans peine les lignes du sû-astika femelle. Au dessous des
cartouches gravés sur les quatre faces on voit un dessin continu, dans lequel on
reconnait facilement le signe symbolique en forme de S, si commun dans
l'ornementation à l'époque du bronze. Monsieur Hewitt y voit le serpent père,
sous la forme du sû-astika mâle."
Allée sous-marine
La Monneraye [b_monn01] indique en 1884 une découverte qui a été faite à une
époque rapprochée [vers 1884] sur la côte de la commune de Loctudy.
"Nous [La Monneraye] rapportons les détails donnés, à ce sujet, par le journal
l'Impartial du Finistère :
<< Un de nos archéologues, M. Le Mesle, vient de faire, sur les côtes de Loctudy,
une importante découverte en explorant le littoral de cette commune.
Il avait recueilli une tradition d'après laquelle, à une époque reculée, la
procession de Plouivel [Plonivel] se rendait aux Glénans [Glénan], en suivant une
allée bordée d'arbres, et un centenaire du pays allait jusqu'à prétendre qu'on en
trouverait encore des vestiges, si l'on faisait, à marée basse, des fouilles dans
la grève, près du hameau de Ker-is-hur [Kerizur en Larvor]. Voulant s'assurer
s'il y avait quelque chose de vrai dans cette tradition, M. Le Mesle fit creuser
le terrain dans l'endroit indiqué, sur la direction de Plouivel [Plonivel] aux
îles Glénans [Glénan]. Après un certain temps de recherches, on a en effet trouvé
ensevelis, sous le sable, des trons de chênes espacés de deux à trois mètres et
placés sur une ligne, tendant directement de Plouivel [Plonivel] aux îles dont il
s'agit; on fut même assez heureux pour découvrir les deux côtés de l'allée dont
la largeur semble avoir été de 30 à 32 mètres. Ces lignes ont été suivies, au
moyen de fouilles continues, sur un parcours de 130 mètres, et aussi loin que la
marée basse a permis de poursuivre les investigations. Les troncs d'arbre dont
les uns étaient encore assez bien conservés, tandis que d'autres étaient dans un
état complet de décomposition, se trouvaient dans une excellente terre végétale,
recouverte seulement d'une couche assez mince de sable.
M. Le Mesle estime qu'au temps des grandes marées, la hauteur de la mer est d'au
moins 5 mètres dans la partie de la grève où est située l'allée sous-marine qu'il
a pu explorer. Quand aux Glénans [Glénan], ils sont séparés par environ 12
kilomètres des côtes de Loctudy.>>"
Un numéro du Publicateur du Finistère, en date du 7 Octobre 1854, relate
la découverte à Loctudy d'une allée sous-marine bordée d'arbres et large
d'environ 30 m. M. Le Mesl, archéologue, a suivi cette allée sur une longueur de
150 m., le point le plus éloigné de la côte était recouvert au moment de la
pleine mer, par une hauteur d'eau de plus de 5m. La tradition rapporte que cette
route ou allée allait de Plonivel aux îles Glénan, distantes de 12 km. [b_saf01]
Epée de fer à Larvor
A Larvor en Loctudy, une épée en fer à deux tranchants, placée dans son
fourreau, fût trouvée en Mars 1963, près de la grève de Larvor [sans doute près
du petit port de Poullouen], dans un amas de pierres paraissant avoir fait partie
d'un tumulus. L'épée qui semble être une épée gauloise, pouvait avoir environ
60 cm de long. [b_saf02]
Bibliographie :
Voir page bibliographie.
Notes :
[n_chat01] Chatellier : "On écrit également swastika."
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